Portrait de diplômée : Ramy Weber, responsable service animation

Portrait de diplômée : Ramy Weber, responsable service animation

De journaliste en Afrique à responsable du service animation d'un EHPAD parisien. Découvrez un parcours unique, marqué par la passion et la résilience, et plongez dans les défis quotidiens de Ramy au service des aînés. Une source d'inspiration pour tous !

Quelles sont vos principales missions en tant que responsable du service animation ?

Au sein d'un EHPAD à Paris, j'assure la mise en œuvre des animations destinées aux résidents âgés. Mes tâches principales incluent la création des plannings, l'organisation des activités, la recherche de partenaires et la gestion du budget alloué à l'animation. De plus, je coordonne les animations avec les emplois du temps des résidents, en prenant en compte leurs rendez-vous médicaux et autres impératifs.

Selon vous, quelles sont les qualités essentielles pour exceller dans ce poste ?

L'écoute active de ses collaborateurs est primordiale. La capacité à travailler en pluridisciplinarité est également essentielle. Peu importe le service ou le métier, la collaboration avec d'autres corps de métiers est cruciale pour le bien-être des usagers. Dans mon contexte actuel, cette collaboration signifie travailler main dans la main avec les soignants, les infirmières, les agents d'accueil, les techniciens, les cuisiniers, tous pour le bien commun des résidents en EHPAD. Auparavant, en centre d'hébergement et de réinsertion sociale, cela impliquait de collaborer avec les éducateurs, les assistantes sociales et les psychologues pour assurer le bien-être des résidents.

Qu'est-ce qui vous passionne dans votre métier ?

Bien que j'aie commencé en février et que le contexte soit délicat vu la fragilité du public, ce qui me passionne, c'est la coordination. Je trouve une grande satisfaction lorsque nous parvenons à mettre en œuvre des actions qui répondent précisément aux besoins des usagers, et que tout se déroule comme prévu. Ma formation m'a élargi l'esprit et m'a appris à travailler plus efficacement. Coordonner efficacement signifie pour moi que tout se passe bien, que les efforts sont mutualisés et que tout le monde travaille ensemble pour une cause commune.

En dehors de mon travail, je coordonne aussi une association de proximité. Depuis ma sortie de ma formation, répondre aux appels à projets, faire des bilans et gérer les bénévoles sont devenus plus facile pour moi. Je ne cours plus comme avant car j’ai appris à déléguer !

Exemple : J’organise un festival des cultures du monde qui est passé de 600 à 1200 participants. Je peux gérer une centaine de bénévoles et cela dans une facilité déconcertante. 

Tout le monde se demande « comment je fais » pour gérer à la fois ma vie professionnelle, ma famille et mon engagement associatif.

Quels sont vos défis quotidiens dans votre rôle ?

Chaque jour comporte son lot de défis. Premièrement, travailler en EHPAD signifie s'occuper de personnes non autonomes. Même avec une excellente coordination, les imprévus sont fréquents. Par exemple, un résident pourrait exprimer le désir de participer à une activité, mais le jour venu, il pourrait être trop fatigué pour y assister.

Deuxièmement, il y a le défi de l'équipe. Lorsque les membres de l'équipe ont des formations et des visions différentes, cela peut créer des complications. Il est essentiel d'avoir une grande empathie et la capacité d'accompagner et de guider son équipe, et cela représente un défi constant.

Quel a été votre parcours pour arriver à votre poste actuel, tant sur le plan académique que professionnel ?

Mon parcours est plutôt atypique. J'ai grandi en Afrique où j'étais journaliste, fort d'un bac+2. En arrivant en France, j'ai exploré plusieurs domaines, notamment l'administration dans un tribunal et les centres d'accueil pour demandeurs d'asile, avant d'avoir l'opportunité de travailler dans un CHRS.

Même si au début je n'étais pas retenue pour le poste, j'ai été rappelée quelques années plus tard pour un poste d'accueil, malgré ma formation de médiatrice. Sur place, ma directrice a vu en moi un potentiel pour diriger le journal, grâce à mes antécédents en journalisme. C'est ainsi que j'ai commencé à coordonner des activités. Ensuite, j'ai embrassé le rôle d'animatrice, ce qui m'a conduit à passer le BAFA, puis le BAFD. Alors que je préparais le BAFD, on m'a proposé un poste d'animatrice catégorie B, suivi d'une occasion de coordonner un pôle femmes-familles et jeunes de quatre CHRS.

Après plusieurs tentatives de concours et des formations personnelles, j'ai finalement été sélectionnée pour un poste en EHPAD, où je travaille actuellement. Et cela, grâce à ma formation. Car, c’était plus clair ! 

Avez-vous des conseils pour les jeunes aspirant à une carrière semblable à la vôtre ?

Tout d'abord, ne vous découragez pas si vous n'avez pas de diplôme pour commencer. Même si j'avais déjà un diplôme à mon arrivée en France, je conseille aux jeunes d'abord d'acquérir de l'expérience sur le terrain. Cette expérience est cruciale, et par la suite, il est essentiel de poursuivre une formation pour obtenir le diplôme adéquat. Ce dernier est polyvalent et peut ouvrir des portes dans divers domaines, pas seulement le social.

Pour finir, je tiens aussi à remercier mon formateur. Pendant la formation, tout semblait théorique, mais en mettant en pratique ce que nous avions appris, j'ai réalisé la valeur inestimable de cette éducation. Par exemple, j'ai appris à mieux comprendre la gestion d’un budget lors de ma formation. Maintenant, quand on me confie un budget, je sais exactement comment le gérer. Les compétences que j'ai acquises pendant cette formation ont été essentielles et m'ont réellement préparée pour mon rôle actuel.

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